Kitigan Zibi Anishinàbeg
Au XIXe siècle, les Sulpiciens de la mission d’Oka tentent de faire des Anishinàbeg des agriculteurs sédentaires. Mais les Anishinàbegdésirent retourner dans leur territoire de chasse
ancestral de Kichi Sibi pour vivre selon leur mode de vie nomade traditionnel. Le territoire est toutefois submergé de colons blancs venus coloniser ces nouvelles terres et entreprendre des coupes forestières. Les Anishinàbeg se dirigent alors vers Larrivière Désert, sous la direction du chef Antoine Pakinawatik.
La Compagnie de la Baie d’Hudson les suit en installant un poste de traite à l’embouchure de la rivière en 1826, tout comme les Oblats qui ouvrent la mission de Notre-Dame-du-Désert en 1849. Dès lors, les missionnaires et les chefs anishinàbeg réclament aux autorités un canton pour établir une réserve algonquine. Toutefois, des employés du bûcheron Thomas McGoey résident déjà sur le site et protestent contre le possible établissement d’une réserve sur le territoire de la rivière Gatineau, ce qui nuirait aux opérations de la compagnie. Le gouvernement fédéral prend alors conscience de la difficile coexistence entre les Anishinàbeg et les bûcherons au confluent des rivières Gatineau et Désert. Les Anishinàbeg gagnent néanmoins leur cause. En 1850, les limites du canton de Maniwaki (« Terre de Marie » en algonquin) sont tracées. En 1851, la réserve est légalement créée et ouvre ses portes le 9 août 1853 ; Antoine Pakinawatik en devient le premier chef. Vingt-cinq familles anishinàbeg y vivent alors et une centaine d’autres circulent sur le territoire de chasse englobant les rivières Haute-Gatineau, Coulonge, Dumoine, La Rouge et La Lièvre. Il devient difficile pour le gouvernement fédéral de fixer une population nomade dans une réserve au territoire limité. De plus, les problèmes entre les Amérindiens et la population blanche de la région de Maniwaki ressurgiront quelques années plus tard quand celleci veut construire un village et revendique les terres des Autochtones. Encore aujourd’hui, des tensions persistent entre les Amérindiens de la réserve et les habitants de Maniwaki. En 1991, le nom de la réserve changera pour Kitigan Zibi Anishinàbeg, « le peuple des jardins aux abords de la rivière ». Elle est aujourd’hui la plus populeuse des neuf réserves algonquines du Québec, avec 2 700 habitants, couvrant un territoire de plus de 18 000 hectares. Bornée par la rivière de l’Aigle à l’ouest, la rivière Désert au nord et par la rivière Gatineau à l’est, la réserve Kitigan Zibi Anishinàbeg englobe plus d’une quarantaine de lacs. Elle offre de nombreux services dans le domaine de l’éducation, de la santé et des services sociaux et on y retrouve plusieurs petites entreprises œuvrant dans la construction, la foresterie et le transport. Le Conseil de bande administre les services policiers de la communauté depuis 1992. Centre culturel de Kitigan Zibi Anishinàbeg Source : Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Laurentides
La Compagnie de la Baie d’Hudson les suit en installant un poste de traite à l’embouchure de la rivière en 1826, tout comme les Oblats qui ouvrent la mission de Notre-Dame-du-Désert en 1849. Dès lors, les missionnaires et les chefs anishinàbeg réclament aux autorités un canton pour établir une réserve algonquine. Toutefois, des employés du bûcheron Thomas McGoey résident déjà sur le site et protestent contre le possible établissement d’une réserve sur le territoire de la rivière Gatineau, ce qui nuirait aux opérations de la compagnie. Le gouvernement fédéral prend alors conscience de la difficile coexistence entre les Anishinàbeg et les bûcherons au confluent des rivières Gatineau et Désert. Les Anishinàbeg gagnent néanmoins leur cause. En 1850, les limites du canton de Maniwaki (« Terre de Marie » en algonquin) sont tracées. En 1851, la réserve est légalement créée et ouvre ses portes le 9 août 1853 ; Antoine Pakinawatik en devient le premier chef. Vingt-cinq familles anishinàbeg y vivent alors et une centaine d’autres circulent sur le territoire de chasse englobant les rivières Haute-Gatineau, Coulonge, Dumoine, La Rouge et La Lièvre. Il devient difficile pour le gouvernement fédéral de fixer une population nomade dans une réserve au territoire limité. De plus, les problèmes entre les Amérindiens et la population blanche de la région de Maniwaki ressurgiront quelques années plus tard quand celleci veut construire un village et revendique les terres des Autochtones. Encore aujourd’hui, des tensions persistent entre les Amérindiens de la réserve et les habitants de Maniwaki. En 1991, le nom de la réserve changera pour Kitigan Zibi Anishinàbeg, « le peuple des jardins aux abords de la rivière ». Elle est aujourd’hui la plus populeuse des neuf réserves algonquines du Québec, avec 2 700 habitants, couvrant un territoire de plus de 18 000 hectares. Bornée par la rivière de l’Aigle à l’ouest, la rivière Désert au nord et par la rivière Gatineau à l’est, la réserve Kitigan Zibi Anishinàbeg englobe plus d’une quarantaine de lacs. Elle offre de nombreux services dans le domaine de l’éducation, de la santé et des services sociaux et on y retrouve plusieurs petites entreprises œuvrant dans la construction, la foresterie et le transport. Le Conseil de bande administre les services policiers de la communauté depuis 1992. Centre culturel de Kitigan Zibi Anishinàbeg Source : Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Laurentides
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