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Affichage des messages du mars, 2020

Année et automne triste de 1918

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Automne 1918. Il y a cent deux ans. L’humanité fête la fin de la première Grande guerre. Dix millions de morts plus tard, les soldats survivants, de partout, reviennent dans leur pays. Les dernières années ont été difficiles, mais le progrès, lui, n’a pas cessé sa course. Le train transporte maintenant des dizaines de milliers de personnes, chaque jour, d’un point à l’autre. Les grands navires sillonnent les océans avec, à leurs bords, tout autant de gens et que l’hygiène était parfois adéquate. Ce brassage humain donnera, à la grippe espagnole (Influenza), l’occasion de faire le tour de la planète en quelques mois. Maniwaki : Cet automne là, tout semblait se prêter à la tristesse. De la fin septembre jusqu’au mois de décembre, le soleil paraissait éclipsé. Les jours se succédaient sans amélioration : humidité et pluie presque tous les jours. Il faisait tellement sombre que parfois il fallait allumer les lampes le jour. L’épidémie de (Grippe Espagnol) sévissait dans pl

BOIS FRANC avant tout une mission

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Bois-Franc Avec l’arrivée des pionniers sur les hauteurs du canton Egan au cours de la décennie 1870, les Oblats de Maniwaki viennent célébrer les offices dans les maisons de pièces des premières familles. Planches et madriers sont rares avant les premiers moulins à scie. Dans ces conditions, les premières constructions sont surtout en pièces sur pièces superposées, équarries sur deux faces à la grande hache et assemblées à queue d’aronde dans les coins. La localisation de la maison tient compte de la solidité et de l’étanchéité des fondations, de la proximité de la source d’eau ou de la possibilité d’y creuser un puits. Le site choisi, les défricheurs voisins sont conviés au bi pour donner un coup de main. La famille ainsi aidée rendra le même service plus tard, c’est une dette d’honneur. La corvée se fait dans la gaieté : haches, égoïnes, marteaux, cris et rires se font tous entendre en même temps. Le carré terminé, la toiture à double pente est recouverte de bardeaux de b

Malle Royal et passagers de la Vallée de la Gatineau.

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Voici les résultats de recherches des débuts du transport des marchandises, Malle Royal et passagers de la Vallée de la Gatineau.   Au début, jusque vers 1850, le transport des marchandises en été pour les marchants de bois et commerçants se faisait en canot et les provisions pesantes des chantiers se faisait en hiver. De 1850 à 1875 l’augmentation des chantiers et des colons força l’ouverture des routes, bien imparfait encore, cependant.   Vers 1860, la Malle Royal commença à circuler jusqu’à la Haute-Gatineau.   Vers 1870, le transport de la Malle et des voyageurs se faisait en (stages) ou diligence (halées) parfois à quatre chevaux. Quant les gens du haut de la Gatineau avaient affaire à Ottawa, le voyageur devrait au moins cinq jours, deux jours de décante et deux jours de montée et une journée à Ottawa. Les dépense du passager aller-retour est de 8.50 $ plus 5 jours de pension à 10.00 $ un total de 18.50, une dépense volumineuse pour l’époque. Jadis en auto avec une dépe

Bouchette, avant tout une paroisse.

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Bouchette Lorsque l’évêque Bruno Guigues du diocèse d’Ottawa entreprend sa première visite pastorale sur la rivière Gatineau en 1849, il s’arrête chez les premiers colons établis dans le voisinage de la ferme de ravitaillement des Hamilton aux Six-portages. À leur demande, il choisit le site pour la construction de la future chapelle du canton Bouchette à mi-chemin entre la rivière Picanock en aval et la rivière Désert en amont. Après s’être installé à Maniwaki quelques semaines plus tard, l’Oblat Thomas Clément visite régulièrement la mission désignée comme la petite Visitation du lac Rond. Les premières messes sont célébrées dans la maison de pièces d’Augustin Richard et dans celle de Pierre Paul où le petit Léon Richard devient le premier baptisé de la colonie en février 1851. Au fil des mois, les célébrations se déplacent en amont, dans la maison de Laurent Lafrenière et dans celle de François Nault, dit Nichté, où Mgr Guigues dédie la mission à l’ange Saint-Ga

La désert

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La désert   À peine débarqué au Canada à l’été 1844, le père Oblat Talmont est appelé à marcher le terrain à l’embouchure de la rivière Désert pour identifier une zone agricole intéressante où sédentariser les Anishinàbeg de l’Outaouais. Pour donner suite à cette reconnaissance des lieux, l’évêque Ignace Bourget de Montréal, alors responsable de la région, demande au Sulpicien Joseph Désautels, missionnaire sur la Gatineau, de trouver un bâtiment d’où 2 ou 3 Oblats pourraient rayonner auprès des Anishinàbeg, des forestiers et des premiers colons. Une présence millénaire Depuis l’apparition de la vie animale sur le Plateau laurentien, Bouclériens d’abord, leurs descendants Anishinàbeg par la suite, séjournent à l’embouchure de la rivière Désert. Site d’un cimetière ancestral et de la danse sacrée assurant force et unité, l’endroit, appelé Kitigan Zibi, fourmille d’esturgeons au printemps alors qu’un petit désert permet une culture rudimentaire de la courge et du ma