les chemins de chantier



Histoire Dès les années 1830, les chemins de chantier des Wright se faufilent dans Northfield, où est établie une ferme forestière (son emplacement exact semble oublié). Vers 1840, le cultivateur Augustin Éthier, en provenance de l’île Jésus, s’installe avec sa famille sur le bord de la Gatineau, à la hauteur du pont actuel. La grande misère des débuts ne l’empêche pas d’élever une petite chapelle primitive, où il accueille des prêtres de passage qui prêchent bientôt à une quinzaine de familles, dont plusieurs installées sur le lac Bitobi. Un Ontarien d’origine écossaise, Michael McBean, y construit un moulin avant 1849 et coupe du bois; il sera plus tard agent des terres pour la Haute Gatineau. Bientôt, anglophones et francophones s’installent, sans titre de propriété, et quand finalement le canton est créé en 1861 après plusieurs pétitions adressées au gouvernement par les colons, ils sont environ 200 à trouver leur subsistance autour des lacs et sur la rivière. C’est dans le dernier quart du siècle que prennent forme les deux entreprises qui seront au cœur de l’activité économique du canton pendant 75 ans. En 1882, les frères Alie profitent de l’ouverture d’un bureau de la Gilmour pour construire un moulin à scie sur la bande de terre qui sépare les lacs Trente-et-un-Milles et Pemichangan: d’abord un barrage de bois, où l’eau tombe de neuf mètres, puis de béton. Les deux turbines produiront aussi de l’électricité en 1939. 398 En 1894, presque au même endroit, le Gatineau Fish & Game Club est fondé par quatre hommes d’affaires de la région.
Au début du XXe siècle, le moulin et le club fournissent assez d’emploi pour que se forme le hameau de Point Comfort – la population saisonnière justifie même l’ouverture d’une église. Ces établissements se trouvent au départ dans le canton voisin de Blake, dont une partie est annexée en 1916 à la municipalité de canton de Northfield (créée en 1867 et nommée d’après un village anglais). L’achalandage et l’autonomie du canton souffriront de la fermeture du moulin en 1964 et de la diminution des activités du club vers 1970. Heureusement, les villégiateurs affluent depuis cette époque.

Recherche Daniel Cécire
Réf: Patrimoine Québec.

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