CASTOR-BLANC
Mémoir du père joseph-Étienne Guinard CASTOR-BLANC À Castor-Blanc, à huit milles au nord du Moulin des pères, (Aumond) sur l'ancien chemin qui menait à Baskatong, vivait une vingtaine de familles. Tous les trois mois, nous y donnions mission dans une petite chapelle misérable. Au fond, c'était une maison ordinaire. Seule une croix de deux pieds montée sur le dessus de la façade indiquait sa qualité de lieu saint. Malgré sa simplicité, son extérieur non lambrissé, sa construction en pièce sur pièce et son intérieur blanchi à la chaux. il faut reconnaître que nous avions là un bâtiment proprement tenu par les femmes du petit village. Nous vendions les bancs. Je me souviens d'un nommé Auguste Bélair, un vieux célibataire, qui avait acheté trois bancs pour lui seul, dans le but de faire monter les prix. Un autre vieux, responsable d'une famille nombreuse, mais débrouillard et ingénieux comme dix. se querellent avec les pères supérieurs de Maniwaki. Il s'