LE MONSTRE DU LAC BLUE-SEA
Après les anciens, au lac Blue-Sea, une étrange créature
habite. Connu sous le nom de Misiganebic, ce monstre emprunté, semble-t-il, ses
éléments à plusieurs animaux. Il a des traces d’un énorme lézard avec une tête
de cheval et une queue ressemblant une truite.
Les histoires du serpent du lac Blue-Sea ne sont pas d’hier.
En effet, plusieurs légendes algonquines en font référence et lui attribuent
même un certain nombre de chasseurs disparus et de noyés.
Contrairement au lacs
de Champlain ou de Pohénégamook, les Amérindiens sont encore là et certains lui
font des offrandes. D’ailleurs, tous, les blancs et les Amérindiens parlent de
la créature avec un respect, ainsi aujourd’hui l’existence de Misiganebic est
un phénomène accepté par la quasi-totalité de la population locale. La taille
de la créature, selon des témoignages, serait d’une dizaine de mètres.
L’apparition de cette créature reptilienne n’est pas
cantonnée à un seul lac. En effet, les résidents l’ont signalées dans une
dizaine de lacs, dont lac Blue-Sea, lac des Cèdres, lac Bitobi, lac des Trente et
un Milles, lac Désert, lac Pocknock, lac Deschênes, aux portes d’Ottawa et même
dans l’énorme réservoir Baskatong.
Au lac Deschênes, en 1880, une créature « épaisse comme un
poteau télégraphique », de couleur « vert sombre », fut aperçue entre le phare
et le rivage. Le monstre est donc un serpentiforme voyageur, circulant d’un lac
à l’autre, lorsque les rivières et les ruisseaux le permettent. En l’absence de
ceux-ci, il n’hésite pas à creuser sa piste dans la terre ferme.
Quant au réservoir Baskatong, ce Misiganebic y aurait
attaqué une petite embarcation et a failli la renverser à la fin du XXe siècle.
Ensuite, en 2001, un groupe de chasseurs prétendit avoir trouvé la créature et
avoir essayé de la rattraper, sans succès: « II n’y avait que dix pieds entre
nous et le serpent en furie. Sa tête parut tourner et que le corps immense
commença à onduler.
Des jets d’eau fusèrent de sa bouche… La bête réussit à
briser les attaches et à la fin, les chasseurs excités virent un spasme
parcourir l’immense longueur du corps du serpent qui disparut dans les
profondeurs et il ne remonta plus. »
Quant au repaire possible de la bête, on parle d’une caverne
située près de l’eau, une caverne « sans fond ».
Trois ou quatre expéditions privées effectuées en vue de
repérer le monstre n’ont pas été facilitées par l’importance de la superficie à
couvrir dans les forêts de l’Outaouais. Certains disent que Misiganebic
pourrait être un plésiosaure survivant de la préhistoire, mais les hypothèses restent
ouvertes.
Réf légende du Québec
Recherche Daniel cécire
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