Avant tout une paroisse, Bouchette
Avant tout une paroisse, Bouchette
Lorsque l’évêque Bruno Guigues du diocèse d’Ottawa entreprend
sa première visite pastorale sur la rivière Gatineau en 1849, il s’arrête chez
les premiers colons établis dans le voisinage de la ferme de ravitaillement des
Hamilton aux Six-portages. À leur demande, il choisit le site pour la
construction de la future chapelle du canton Bouchette à mi-chemin entre la
rivière Picanock en aval et la rivière Désert en amont.
Après s’être installé à Maniwaki quelques semaines plus tard, l’Oblat Thomas Clément visite régulièrement la mission désignée comme la petite Visitation du lac Rond. Les premières messes sont célébrées dans la maison de pièces d’Augustin Richard et dans celle de Pierre Paul où le petit Léon Richard devient le premier baptisé de la colonie en février 1851. Au fil des mois, les célébrations se déplacent en amont, dans la maison de Laurent Lafrenière et dans celle de François Nault, dit Nichté, où Mgr Guigues dédie la mission à l’ange Saint-Gabriel en 1857.
Après s’être installé à Maniwaki quelques semaines plus tard, l’Oblat Thomas Clément visite régulièrement la mission désignée comme la petite Visitation du lac Rond. Les premières messes sont célébrées dans la maison de pièces d’Augustin Richard et dans celle de Pierre Paul où le petit Léon Richard devient le premier baptisé de la colonie en février 1851. Au fil des mois, les célébrations se déplacent en amont, dans la maison de Laurent Lafrenière et dans celle de François Nault, dit Nichté, où Mgr Guigues dédie la mission à l’ange Saint-Gabriel en 1857.
À l’automne 1862, en corvée, le père oblat Régis Déléage fait
entreprendre la construction de la chapelle; les travaux sont toujours en cours
lors du passage de l’évêque quelques semaines plus tard. Afin d’être au chaud
pour la messe de minuit de Noël, un gros poêle en fonte est monté d’Ottawa.
Suspendue sur un trépied devant la chapelle, une petite cloche appelle régulièrement
les familles aux offices. En 1872, elle tinte joyeusement pour annoncer
l’arrivée d’Élysée Marcellin, un prêtre d’origine française, qui devient curé
résidant pendant une décennie. Après trois ans toutefois, le nouvel évêque
Thomas Duhamel d’Ottawa déplore « l’état lamentable de la chapelle dans une
paroisse qui semble prospère. » Il suggère la construction d’une église plus
grande, en pierre. Faute de moyens financiers, le curé la fait plutôt ériger en
bois; elle s’avère rapidement déficiente cependant et doit être solidifiée avec
colonnes et traverses de fer.
La construction d’une église en pierre hante l’esprit des Oblats
Prévost, Pian et Paradis qui reprennent à nouveau charge de la paroisse pendant
3 ans. C’est également le rêve des curés résidants Daumy, Lyonnais et Garon qui
s’y succèdent par la suite. Il faut attendre l’arrivée du tenace curé Albert
Forget pour voir l’érection de cette église longtemps espérée. Lors de la
bénédiction du nouveau temple en novembre 1907, le sermon de circonstance
revient au curé Joseph-Eugène Limoges de Montcerf, le futur évêque de
Mont-Laurier.
Recherche : Daniel
Cécire
Par Luc Coursol
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