Le mérite du défricheur

 Historique  du rapport de l'ordre de mérite du Défricheur 1956
Du ministère de la colonisation du Québec.
Robert Céré de Grand-Remous de la Haute-Gatineau.

 Le lot que Robert Céré cultive fut d'abord concédé à son père (Émile Céré) qui l'occupa en 1935.  Un mot d'abord de ce grand vieillard droit comme une flèche et qui ne mériterait sûrement pas le surnom de "Gros-Gras". Âgé de 65 ans, "il est pas mal cabossé aujourd'hui ", selon l'expression du fils. C'est que l'homme n'a pas fait qu'ouvrir un lot, il a passé cinquante hivers dans les chantiers, puis il a fait la drave autant de fois.  "On gagnait $30 par mois et on travaillait jour et nuit", commente-t-il. Il conclut: "Les draveurs sont aux noces aujourd'hui". Ce vieillard ne dort pas sur ses Lauriers. "Je tracasse encore toute la journée", explique-t-il. Il a d'ailleurs la démarche alerte.
Famille de Robert Céré

Le fils est âgé de 38 ans et la femme en a 32. Ces gens, qui en ont eu 10, sont à la tête d'une famille de 7 enfants, dont 5 garçons; l'âge des rejetons va de 2 à 11 ans.
Robert Céré souffre d'une lésion au coeur.  Aussi doit-il se ménager; il ne néglige pas sa besogne pour autant et y ajoute comme secrétaire de la Commision scolaire, des Cercles Lacordaire et de l'U.C.C., en plus d'être membre du Cercle agricole, puis garde-chasse.

Sur son lot principal qui mesure 100 acres, M.Céré a 31 ancres en culture. Il faut ajouter les 30 acres labourrées de la seconde terre qui compte, elle, 150 acres.  Le sol est sablonneux mais plutôt plan, sauf à l'endroit où sont les bâtiments.  La Gatineau est le pays du pin, on le constate au diamètre des sourches qui sont encore dans le sol.



Les  propriétés du concurrent sont bien situées.  La maison a de la valeur, mais on ne saurait en dire autant de la grande-étable.  M.Céré aura de quoi se faire une belle devanture devan la maison car il a l'espace voulu; il entend d'ailleurs travailler le terrain sous peu.
Émile céré

Ce défricheur possède le tracteur et divers autres instruments de la ferme, dont quelques-uns en coopération avec son frère. Robert Céré possédait seulement 3 vaches laitières, car il en avait vendu 3 au printemps, mais pour en acheter 3 autres.  Le cheptel comprenait de plus le taureau, 1 taure, 2 veaux, 1 truie et 9 porcs, 1 brebis et 1 agneau. La basse-cour groupait 50 poules.
Les récoltes avaient belle apparence ;à la date du 24 juillet, le grain notamment.  Les cultures étaient réparties comme suit: 17 acres d'un mélange d'avoine, d'orge et de pois, 2 acres d'un mélange d'avoine, de pois et de sarrasin, 1/4 d'acre de maïs, 1 acre de pomme de terre, 24 acres en foin et 15 acres en pâturages.  M.Céré utilise la chaux dans les champs et engrais chimiques dans le potager.

Le jardin est à bon rendement, permettant à Mme Céré de faire des conserves en abondance: 400 boîtes l'an dernier; habile ménagère, elle fait de plus tous les travaux domestiques: couture, tissage, tricotage et tressage,
A venir à cette année, M.Céré faisait le "contrôle" laitier; il a cessé maintenant qu'il ne va pas à la beurrerie .  Pour ceux que cela intéresse, mentionnons que Robert Céré habite un territoire de chasse enviable; les chevreuils, probablement parce que le maître est garde-chasse, ont leur sente à proximité de sa maison.
Auteur: Ministère de la colonisation du Québec
Recherche: daniel cécire

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