AUMOND


L’exploitation forestière du canton Aumond débute avec la décennie 1840.
Avec haches et godendarts, les bûcherons sillonnent la forêt jusqu’au lac Castor-Blanc pour terrasser les grands pins blancs qui, équarris, sont acheminés par le chemin des eaux, depuis la Haute-Gatineau jusqu’aux chantiers maritimes en Grande-Bretagne. En janvier 1850, empruntant rivière gelée et chemins glacés depuis Maniwaki, l’Oblat Thomas Clément entreprend la visite de ces forestiers malgré la réticence de l’entrepreneur Joseph Aumond à accorder du temps pour les affaires religieuses dans ses chantiers. Jaloux de sa mainmise sur le canton qui portera son nom, il tente également de retarder l’établissement decolons-défricheurs. Outre ses bois magnifiques, le territoire compte des zones agricoles d’intérêt, sur la berge de la Gatineau coulant à l’ouest et le long de la rivière Joseph au sud.
Pendant longtemps toutefois, cette transformation du sol forestier en terre arable demeure insuffisante pour nourrir la famille et le défricheur doit ajouter le travail au chantier pour subvenir aux besoins des siens. À compter de l’automne 1861, les défricheurs voient leur travail facilité avec la mise en opération du moulin à scie des Oblats sur la rivière Joseph. L’entreprise a vu le jour 6 ans auparavant à la chute des Eaux sur la Gatineau. Les glaces ont toutefois détruit la scierie au printemps 1858. Après l’épreuve, les pères reconstruisent moulin à scie et moulin à farine sur la petite rivière où la maison du meunier accueille les rassemblements religieux. Au Castor-Blanc, à quelques kilomètres plus au nord, les Oblats rassemblent les familles chez Joseph Bertrand, Athanase Sévigny où une chapelle, dédiée à Saint-Cajetan, est érigée en 1878. À la rivière Joseph, la mission quitte la maison du meunier pour une petite maison-chapelle sur la rive gauche en 1875; 8 ans plus tard, le père Hector Maurois fait construire une chapelle plus grande sur la colline voisine. Premier curé résidant, le Franco-américain François-Xavier Légaré arrive dans la paroisse en 1907.
Deux ans plus tard, il est à surveiller la construction d’une véritable église à Sainte-Famille d’Aumond alors que la chapelle est transformée en salle paroissiale.
Aumond a été ainsi nommé d’après Joseph-Ignace Aumond, commerçant et important marchand de bois (un des seuls québécois à avoir concurrencé les Barrons de la Gatineau vers 1840-1850). Le canton d’Aumond existait déjà 1861et avant lui la mission de la Sainte famille, au confluent des rivières Joseph et Gatineau, avait été visités avant 1840. Le village actuel d’Aumond s’est organisé à l’emplacement du moulin des pères construit en 1864.  Le premier moulin des Pères fut construit en 1855 sur la Gatineau, à cinq kilomètres au nord de Maniwaki (rapide des eaux).
Il est disparu lors d’une inondation en 1861.
Le magasin général de Fitzgerald a été construit en 1862. Un bureau poste en 1870 et l’hôtel Windsor (moulin des pères en 1873. Le village s’anime autour du moulin à scie et à farine et il est un relais important sur la route des chantiers du nord.







Recherche Daniel Cécire


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