La femme, par Annonciale Knox Danis 1929
LA
FEMME
Dès
les années 1929, les femmes voulaient être revalorisées. Avec les
moyens minimes du temps, et souvent un côté financier pauvre, rares
étaient les femmes qui pouvaient s'exprimer.
On
devait donc se contenter de l'écrire dans son journal personnel,
avec l’espoir qu'un jour,
quelqu'un
le lirait.
Annonciale
Danis Knox, ma grand-mère, utilisa ce dernier moyen qui quelques
années après sa mort, fait encore couler de l'encre.
Dans
la grande lutte de la vie, avec les difficultés de toutes sortes qui
jaillissent sous ses pas, au milieu des désappointements et des
déboires qui s'acharnent quelques fois sur les plus méritants, que
deviendrait l'homme, si Dieu ne lui avait pas donné la femme comme
une seconde conscience, à la fois énergique, douce et qui le
raffermit dans les principes des vertus et morales que Dieu a
implantées en son âme et qui forment toujours, par la puissance
d'infusion qu'elle sait donner à ses sentiments et à son amour, la
partie sereine de son existence.
Combien
de fois dans la vie, après ses blessures multipliées, que l'envie
ou la passion savent infligés aux esprits les plus dévoués, au
bien ou au progrès, combien de fois le baiser de bienveillance d'une
mère affectionnée, d'une épouse noble et aimante, ou d'une jeune
fille au front pur et radieux n'a-t-elle pas fait renaître dans le
cœur de l'homme public, luttant contre l'égoïsme et les ambitions
sordides, ce sentiment de bien-être moral t de paix intérieure
qu'éprouve le voyageur abîmé par la tempête; quand le rayon
consolateur et doux vient soudain percer le nuage et régénérer le
ciel assombri.
C'est
au foyer, auprès de la femme aimée, que l'homme va se reposer de
ses fatigues de chaque jour, se consoler des amertumes et des
douleurs de la lutte quotidienne pour l'existence et retremper ses
forces pour reprendre avec plus de courage que la veille, la place du
combat que Dieu lui a assigné dans la grande armée humaine.
La
femme nous rapproche de Dieu en nous faisant oublier les injustices
de ce monde pervers et corrompu, par des chastes caresses, ses doux
encouragements, ses consolations toujours efficaces. Elle semble
être e quelque sorte, la seconde âme de l'homme, celle de Dieu qui
lui a donné pour parer aux défaillances de la première, pour
rappeler aux devoir, s'il en est écarté, l'encourager et le pousser
doucement dans la voie du bien, si le découragement vient
l'assaillir, pour aplanir les aspérités de la route étroite et
difficile de la vie et le conduire par la main dans le sentier de la
vertu et de la foi, vers ses fins éternelles.
La
femme, c'est la mère adorée, celle qui nous a donné le jour, qui a
veillé avec amour sur notre berceau, qui a conduit avec anxiété
nos premiers pas chancelants dans la voie du bien et du juste et qui
du haut du ciel, s'il a plu à Dieu de nous la ravir, sourit encore à
nos succès et prie pour nous aux jours sombres de notre existence.
La
femme, c'est l'épouse aimée, celle que notre cœur a choisie entre
toutes pour être notre compagne ici-bas, qui a accepté de partager
notre bonne comme notre mauvaise fortune, qui sourit à nos joies et
qui mêle se pleurs à nos larmes, nous console dans l'adversité
comme dans le malheur.
La
femme, c'est la sœur de charité. l'ange du foyer dont le charmant
habit et la douce présence égayent notre demeure et chassent les
ennuis.
La
femme, c'est l'enfant blond ou brun qui a pris notre cœur dont le
sourire dissipe nos soupçons jaloux, dont le regard fait rêver
notre âme et dont le baiser sincère et pur nous enivre d'amour.
La
femme, c'est un être mystérieux et divin, vrai chef-d’œuvre de
la nature, complément de l'homme, ange descendu du ciel pour
consoler et le protéger. L'homme vit par la femme, et la femme par
le cœur de l'homme. Ce sont deux êtres, deux intelligences, deux
coeurs n'en formant plus qu'un seul. Une femme belle, aimante et
fidèle, c'est le trésor le plus précieux que l'homme puisse
posséder, c'est, en un mot, le paradis sur la terre.
(Composé
par Mme William Knox, le 5 mai 1929)
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