La ligne mitoyenne des cantons Cameron et Kensington

Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau



Sise sur la ligne mitoyenne des cantons Cameron et Kensington, Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau se développe sur un territoire fréquenté depuis des temps immémoriaux. Elle se trouve sur le parcours ancestral environné par les Anishinàbeg à l’époque du commerce des fourrures. À 18 kilomètres en aval la rivière Désert, la Kitigan zibi, les convois printaniers de fourrures quittent alors la Gatineau, la Ténagagan zibi, en aval immédiat d’une longue île pour entrer dans le ruisseau qui mène au poste de traite érigé sur la Lièvre, la Waboz zibi.

 Le lac Rond traversé, ils remontent le chemin des eaux jusqu’au ruisseau Michel qui se jette dans le lac 31 Milles. Après avoir descendu le grand lac sur 8 kilomètres jusqu’au sud-est de la grande île, ils remontent le cours du ruisseau menant à la ligne de partage des eaux entre la Gatineau et la Lièvre. Après un portage en forêt, ils reprennent les eaux du ruisseau conduisant au lac à Foin et au lac des Sables sur la Lièvre où la Compagnie de la Baie d’Hudson a aménagé son poste de transbordement des fourrures. De là, les fourrures de la Gatineau et de la Lièvre sont acheminées à Lachine en rabaska.
Les Thompson, Morin, Nolan, Keeney, Barbe, Carle, Lafrenière, Rivet sont les premières familles de défricheurs qui entreprennent de repousser la forêt des cantons Cameron et Kensington à compter de la décennie 1880. Établis principalement dans le 4e rang, ces pionniers sont répartis entre les églises de Bouchette et de Maniwaki, toutes deux érigées à 16 kilomètres de là; la fréquentation des offices religieux leur est difficile lors des hivers rigoureux. Amorcé à l’époque de Mgr Brunet, le projet d’ériger une première chapelle demeure sans réponse favorable.

En 1932, appuyés par les curés Ovila Paquette de Maniwaki et Adrien Latour de Bouchette, les familles de la colonie présentent une nouvelle requête à Mgr Limoges de Mont-Laurier pour obtenir la formation d’une paroisse avec curé résidant. 5 mois plus tard, après étude et réflexion, l’évêque acquiesce à leur demande et décrète l’érection de la paroisse dédiée à Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus. En cette période économique difficile, la nouvelle paroisse doit toutefois attendre des jours meilleurs pour entreprendre la construction de son église. Paul-Émile Bouchard, le premier curé, est ainsi logé chez Dominique barbe où se tiennent les rassemblements religieux.
Après emprunt et aide financière venue du ministère de la Colonisation, la construction de l’église dessinée par l’architecte Charles Grenier s’amorce avec plusieurs journées de corvées paroissiales; les travaux sont assez avancés pour célébrer la messe de minuit de Noël 1937.


Par Luc Coursol historien

Commentaires

  1. AJUSTEMENT: C'est le Lac Trente Et Un Milles qui se jette dans le Lac Michel ,le Lac La Vieille, le lac Des Pères, le Lac Rond ( Roddick) puis la Rivière Gatineau.
    Le Curé Latour était à Gracefield .,.,

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