Pointe-Comfort
Pointe-Comfort
L’origine de Pointe-Comfort. À compter de 1845, les Oblats
de Maniwaki commencent leurs missions hivernales auprès des forestiers à
l’emploi des Gilmour et des Edwards qui terrassent les grands pins dans le voisinage
des lacs Pémichangan et 31 Milles. Le premier témoignage écrit de la région de Pointe-Comfort
est celui de l’Oblat Joseph-Bruno Guigues, l’évêque d’Ottawa qui, explorant son
grand diocèse, traverse du bassin de la Gatineau à celui de la Lièvre en 1849.
Il se montre très critique de la région qu’il découvre entre ces deux affluents
de l’Outaouais : « Pour y aller, nous eûmes à traverser six lieues de plus mauvais
terrain que nous eussions encore eu à parcourir. Je ne pense pas qu’il ne soit
jamais possible de former une mission qui soit tant soit peu considérable dans
cet endroit. ». Voilà une vision bien tranchée de la vocation agricole du
canton Blake. Originaires du comté d’Argenteuil et du canton Aylmer, les
premiers colons : Thompson, Pelletier, Therrien, Perrier, Miljours,
Saint-Jacques, Reid, Gauthier, Perron, s’établissent dans le 10e rang du canton
au cours de la décennie 1880. En canot, ils arrivent par Notre-Dame-du-Laus sur
la Lièvre et par Lac-Sainte-Marie sur la Gatineau.
Avec leurs falaises impressionnantes
et leurs nombreuses îles, les 2 grands lacs du canton Blake sont des voies
d’eau intéressantes mais l’agriculture ne s’y développe pas beaucoup. L’exploitation
de la forêt demeure longtemps la principale activité économique d’autant plus
que, pendant plusieurs années, pêche et chasses-y sont le privilège exclusif
des entrepreneurs forestiers membres du Gatineau Fish and Game Club. À compter
de 1903, le curé Camille Guay de Gracefield prend charge de la mission qui
connait alors une prospérité intéressante grâce au moulin à scie des frères Alie.
La dénivellation entre les 2 lacs crée une eau courante assez forte pour
actionner la scierie et un petit pouvoir électrique. En 1905, les paroissiens
entreprennent la construction d’une petite église dédiée à Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours
sur un beau site dominant le lac des 31 Milles. Les curés de Gracefield viennent
y faire la mission. Pointe-Comfort ne comptera jamais plus de 50 familles et
Cyrille Lévesque sera le seul curé résidant entre 1948 et 1960.
Recherche Daniel Cécire
Luc Coursole
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