Vie municipale à Gracefield
L'histoire de la vie municipale d'un nouveau village (Gracefield) , situé au nord de
l'Outaouis de la vallée de la Gatineau, Québec.
En 1839, à peine quelques mois avant l'arrivée du premier pionnier à la Visitation, l'idée d'introduire un système municipal dans le `Bas-Canada fut préconisée par Lord Durham dans son célèbre document "Rapport sur les affaires de l'Amérique britannique du Nord". La première ordonnance fut promulguée en décembre 1840 par l'adoption de l'Acte, Victoria.
La population s'opposa fortement à l'instauration de ce nouveau mode de gouvernement craignant de voir surgir un nouveau pouvoir de taxation.
Voyant le peu de participation des populations rurales, le gouvernement proclama le 18 juin 1845 une nouvelle loi: "Acte pour abroger certaines ordonnances y mentionnées et pour faire de meilleures dispositions pour l'établissement d'autorités locales et municipales dans le Bas-Canada".
Cette loi de 1845 exigeait deux conditions pour la création d'une municipalité: le territoire de la nouvelle municipalité devait faire partie d'une paroisse ou d'un township et sa population devait dépasser les 300 âmes. Nous savons quant à la mission de la Visitation, qu'Augustin Éthier n'était installé avec sa famille que depuis cinq ans à peine et qu'en 1849, on ne comptait encore qu'une soixantaine de familles.
Ce mode d'administration local fonctionna jusqu'en 1847. Le gouvernement décida d'abolir ce système à cause de son peu de rendement et de son manque de stabilité. Une nouvelle loi créa les "Municipalités de comtés".
Généralement les assemblées régulières se tenaient tous les trois mois et les représentants des paroisses du comté devaient parcourir plusieurs milles pour assister à ces réunions. Comme en 1845, ce système de municipalité de comté ne connut pas le succès espéré par ses créateurs. Les distances à parcourir pour les assemblées, les difficultés de s'entendre entre paroisses et l'obligation de voter sur une proposition ou sur un règlement sous peine d'amende étaient toutes de bonnes raisons pour favoriser son abolition. Des modifications à ce mode de gouvernement devenaient urgentes et dès 1852, les administrations revendiquèrent une nouvelle loi plus complète et plus moderne constitue la base du système municipal actuel.
Le 25 octobre 1854 le Township de Wrigt a été érigé et celui de Northfeld, le 10 juin 1861. En 1864, la municipalité de Wright est crée et celle de Northfield, incorporée le 1 janvier 1867.
Il est à noter que les documents établissant leur création ont été détruits ou perdus, si bien que l'assemblé National dut faire approuver, juste avant Noël 1981, une nouvelle Loi pour reconnaître l'existence de douze municipalités au Québec fondées entre 1858 et 1895, des difficultés auraient pu s'ensuivre pour la perception des taxes, car les citoyens qui y résident auraient pu refuser de les payer sous prétexte que leur municipalité n'avait pas d'existence légale.
Organiser une municipalité et la faire progresser ne fut jamais chose facile. Bien qu'autonome, Le Conseil municipal composé d'un maire et de sept conseillers devait se limiter faute de revenus à la réparation et à l'entretien des chemins et des ponts existants. Très peu de nouvelles routes furent ouvertes si ce n'est à peine amélioré. La plupart des travaux de voirie se faisait les années 1900 par "corvée" fournie par les habitants et cela très souvent sans rémuration. La municipalité payait seulement les travaux absolument nécessaires.
Les autres activités du Conseil consistaient à adopter ou à refuser les nombreuses requêtes qui aujourd.hui nous paraissent farfelues par exemple ce fait retrouvé dans les Minutes du Conseil de Gracefield.
Auteur:Kathleen Mennie-de Varennes
Recherche Daniel Cécire
En 1839, à peine quelques mois avant l'arrivée du premier pionnier à la Visitation, l'idée d'introduire un système municipal dans le `Bas-Canada fut préconisée par Lord Durham dans son célèbre document "Rapport sur les affaires de l'Amérique britannique du Nord". La première ordonnance fut promulguée en décembre 1840 par l'adoption de l'Acte, Victoria.
La population s'opposa fortement à l'instauration de ce nouveau mode de gouvernement craignant de voir surgir un nouveau pouvoir de taxation.
Voyant le peu de participation des populations rurales, le gouvernement proclama le 18 juin 1845 une nouvelle loi: "Acte pour abroger certaines ordonnances y mentionnées et pour faire de meilleures dispositions pour l'établissement d'autorités locales et municipales dans le Bas-Canada".
Cette loi de 1845 exigeait deux conditions pour la création d'une municipalité: le territoire de la nouvelle municipalité devait faire partie d'une paroisse ou d'un township et sa population devait dépasser les 300 âmes. Nous savons quant à la mission de la Visitation, qu'Augustin Éthier n'était installé avec sa famille que depuis cinq ans à peine et qu'en 1849, on ne comptait encore qu'une soixantaine de familles.
Ce mode d'administration local fonctionna jusqu'en 1847. Le gouvernement décida d'abolir ce système à cause de son peu de rendement et de son manque de stabilité. Une nouvelle loi créa les "Municipalités de comtés".
Généralement les assemblées régulières se tenaient tous les trois mois et les représentants des paroisses du comté devaient parcourir plusieurs milles pour assister à ces réunions. Comme en 1845, ce système de municipalité de comté ne connut pas le succès espéré par ses créateurs. Les distances à parcourir pour les assemblées, les difficultés de s'entendre entre paroisses et l'obligation de voter sur une proposition ou sur un règlement sous peine d'amende étaient toutes de bonnes raisons pour favoriser son abolition. Des modifications à ce mode de gouvernement devenaient urgentes et dès 1852, les administrations revendiquèrent une nouvelle loi plus complète et plus moderne constitue la base du système municipal actuel.
Le 25 octobre 1854 le Township de Wrigt a été érigé et celui de Northfeld, le 10 juin 1861. En 1864, la municipalité de Wright est crée et celle de Northfield, incorporée le 1 janvier 1867.
Il est à noter que les documents établissant leur création ont été détruits ou perdus, si bien que l'assemblé National dut faire approuver, juste avant Noël 1981, une nouvelle Loi pour reconnaître l'existence de douze municipalités au Québec fondées entre 1858 et 1895, des difficultés auraient pu s'ensuivre pour la perception des taxes, car les citoyens qui y résident auraient pu refuser de les payer sous prétexte que leur municipalité n'avait pas d'existence légale.
Organiser une municipalité et la faire progresser ne fut jamais chose facile. Bien qu'autonome, Le Conseil municipal composé d'un maire et de sept conseillers devait se limiter faute de revenus à la réparation et à l'entretien des chemins et des ponts existants. Très peu de nouvelles routes furent ouvertes si ce n'est à peine amélioré. La plupart des travaux de voirie se faisait les années 1900 par "corvée" fournie par les habitants et cela très souvent sans rémuration. La municipalité payait seulement les travaux absolument nécessaires.
Les autres activités du Conseil consistaient à adopter ou à refuser les nombreuses requêtes qui aujourd.hui nous paraissent farfelues par exemple ce fait retrouvé dans les Minutes du Conseil de Gracefield.
Auteur:Kathleen Mennie-de Varennes
Recherche Daniel Cécire
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