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Affichage des messages du 2017

LA PETITE HISTOIRE DE LA CHASSE-GALERIE

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Le conte original de la chasse-galerie a été écrit par le journaliste, homme politique et auteur Honoré Beaugrand, qui a publié en l'an 1900 le recueil de ses écrits intitulé « La Chasse-galerie: légendes canadiennes », dans lequel figurait le conte même de la chasse-galerie. Ainsi commence le conte d'Honoré Beaugrand, qui nous parle de l'histoire de bûcherons travaillant dans un chantier de l'Outaouais dans les années 1850.  Le soir du 31 décembre, ces bûcherons se préparaient à fêter le début de la nouvelle année, avec une petite tournée de rhum, par une nuit glaciale. Le cuisinier du chantier s'était endormi lorsqu'un des bûcherons, Baptiste, lui proposa d'aller voir son amoureuse, Lise, qui habitait hélas Lavaltrie! Pour pouvoir faire le voyage dans la nuit et être de retour le lendemain matin, il fallait donc courir la chasse-galerie, soit faire un pacte avec le diable. Huit hommes firent ainsi serment avec le diable et purent ensuite s'

Les frères Grâce de la Haute-Gatineau

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Les frères Grace - John, Thomas Ringrose et William Patrick - sont nés dans le canton de Clarendon dans une cabane en rondins sur une ferme de 200 acres qui borde aujourd'hui la route 148 à l'ouest de Shawville. Les frères déménagent dans la Haute-Gatineau à la demande de leur cousin Patrick de Gracefield, suivi de leurs sœurs Maggie et Nora. À l'exception de Thomas, tous sont enterrés avec leur mère au cimetière St. Gabriel, Bouchette. Ils étaient les enfants de John Grace, le jeune C.E. (Canada-Est) et Honora Ringrose, qui ont émigré de Silver Mines, Tipperary, Ireland. Honora survécut à un naufrage sur le brick Minstrel qui partit de Limerick, en Irlande, le 21 avril 1841. Le naufrage désastreux se produisit sur le récif de Red Island à l'extérieur de Québec, dans le bas Saint-Laurent. Miraculeusement, Honora était capable de s'agripper à une corde dans les eaux glacées du Saint-Laurent. Elle était l'un des quatre seuls passagers à avoir survécu, mais ne p

La ligne mitoyenne des cantons Cameron et Kensington

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Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau Sise sur la ligne mitoyenne des cantons Cameron et Kensington, Sainte-Thérèse-de-la-Gatineau se développe sur un territoire fréquenté depuis des temps immémoriaux. Elle se trouve sur le parcours ancestral environné par les Anishinàbeg à l’époque du commerce des fourrures. À 18 kilomètres en aval la rivière Désert, la Kitigan zibi, les convois printaniers de fourrures quittent alors la Gatineau, la Ténagagan zibi, en aval immédiat d’une longue île pour entrer dans le ruisseau qui mène au poste de traite érigé sur la Lièvre, la Waboz zibi.  Le lac Rond traversé, ils remontent le chemin des eaux jusqu’au ruisseau Michel qui se jette dans le lac 31 Milles. Après avoir descendu le grand lac sur 8 kilomètres jusqu’au sud-est de la grande île, ils remontent le cours du ruisseau menant à la ligne de partage des eaux entre la Gatineau et la Lièvre. Après un portage en forêt, ils reprennent les eaux du ruisseau conduisant au lac à Foin et au lac des

Maniwaki , mercredi 2 août 1871

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Synthèse.   Le courrier du Canada Fondé par une société dirigée par Stanislas Drapeau, Le Courrier du Canada publie son premier numéro à Québec le 2 février 1857. Supporté par l'Église dès sa fondation, Le Courrier du Canada prône les valeurs catholiques ultramontaines. Il devient, de fait, le principal organe des ultramontains modérés au Québec. Plutôt que d'analyser les événements, le journal les interprète en fonction de la mission des catholiques. Sur le plan politique, Le Courrier du Canada s'inscrit dans la lignée du Parti libéral-conservateur. Il appuie la Confédération canadienne ainsi que la sauvegarde des traditions québécoises au sein du Canada. Plus qu'un journal d'information, celui-ci se veut un organe de formation pour l'Église catholique. Plusieurs journalistes et auteurs de renoms se succèdent au poste de rédacteur du journal, notamment Joseph-Charles Taché de 1857 à 1859, Narcisse-Eutrope Dionne de 1880 à 1884 et Thomas Chapais de

tours pour localiser les feux

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L'histoire de la protection des forêts contre le feu au Canada remonte à la fin du XIXe siècle. Depuis, le besoin de protéger les vies humaines et les ressources forestières a incité l'homme à moderniser toujours davantage les techniques de détection et de lutte selon les moyens de son époque. Au début, des patrouilles effectuées par des gardes forestiers permettent d'assurer la surveillance du territoire, de sensibiliser les usagers de la forêt et de déceler la présence de foyers d'incendies. L'année 1910 voit l'apparition de la tour d'observation. Tu sais que tu viens de la région de Maniwaki Faites de bois ou d'acier, les tours d'observation sont érigées sur les sommets les plus élevés du territoire et sont constituées en réseau. Elles peuvent atteindre 36 mètres de hauteur et sont coiffées d'une cabine ou d'une plate-forme. Le surveillant utilise des jumelles et un appareil de détection composé d'une carte du territoire mont

LE MONSTRE DU LAC BLUE-SEA

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Après les anciens, au lac Blue-Sea, une étrange créature habite. Connu sous le nom de Misiganebic, ce monstre emprunté, semble-t-il, ses éléments à plusieurs animaux. Il a des traces d’un énorme lézard avec une tête de cheval et une queue ressemblant une truite. Les histoires du serpent du lac Blue-Sea ne sont pas d’hier. En effet, plusieurs légendes algonquines en font référence et lui attribuent même un certain nombre de chasseurs disparus et de noyés.  Contrairement au lacs de Champlain ou de Pohénégamook, les Amérindiens sont encore là et certains lui font des offrandes. D’ailleurs, tous, les blancs et les Amérindiens parlent de la créature avec un respect, ainsi aujourd’hui l’existence de Misiganebic est un phénomène accepté par la quasi-totalité de la population locale. La taille de la créature, selon des témoignages, serait d’une dizaine de mètres. L’apparition de cette créature reptilienne n’est pas cantonnée à un seul lac. En effet, les résidents l’ont signalées dans

LÉGENDE DU WINDIGO

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Cette légende remonte à bien longtemps, au moment où les Amérindiens habitaient encore la région de la Lièvre et où les premiers chantiers voyaient le jour. « Un homme, surnommé le Grand Jo, comptait parmi les premiers bûcherons de l’époque. C’était un père de famille très ambitieux et travailleur. On savait qu’il gardait un secret bien précieux depuis quelques temps: il semblait connaître un endroit où les pins, érables, épinettes, cerisiers, merisiers, chênes et hêtres étaient gigantesques et où la faune et la flore étaient absolument extraordinaires. Un chef indien lui avait un jour confié ce secret qui ne quittait plus ses pensées. Les temps se faisaient plus durs ces dernières années et le Grand Jo avait une famille à nourrir. Il avait toujours en tête ce trésor qui lui rapporterait assez pour vivre dans le luxe, et même pour devenir le plus riche du village. C’est donc après avoir bien planifié son voyage qu’il se décide à partir au lever du soleil. Après quelques heures

Mission des Oblats de Maniwaki

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 Les Oblats, mission de Maniwaki Par  Eugène Lapointe, o.m.i. Arrivés à Montréal, Canada, le 2 dé­cembre 1841, les Oblats s’établissent à Bytown (aujourd’hui Ottawa) en 1844. S’adonnant au ministère auprès des plus abandonnés, ils n’hésitent pas à parcourir de grandes distances pour rejoindre des populations pauvres et dispersées. C’est ainsi qu’ils entrèrent en relation avec les Algonquins (Anishinabeg) qui, de temps immémorial, parcouraient leur territoire de chasse baigné par la rivière Gatineau et ses confluents, en particulier celui de la rivière Désert, c’est-à-dire au nord de la rivière des Outaouais. Depuis de nombreuses années, ces Autochtones nomades rejoignaient les Mohawks de Oka (Lac des Deux-Montagnes, non loin de Montréal) pour la période estivale de rassemblement. Mais en raison d’un conflit larvé entre les deux groupes, les Algonquins finirent par aban­donner Oka et se rassemblèrent plutôt, à partir des années 1820 environ, sur la pointe de terrain située

LA BACHELLERAIE

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LA BACHELLERAIE Avant tout la Bachellerais était situé sur la rive du lac Blue-Sea dans le secteur de Messines, un petit village du nord de l’Outaouais. Cette recherche historique a été écrite par la religieuse  Madeleine Vaillancourt. La famille Lemoine, Monsieur, Madame et leurs deux filles, Pauline et Lou-Lou, descendants directs de Pierre Lemoyne de notre Histoire du Canada, a vécu à Ottawa. M.Lemoine était « Sergeant-at-Arms » à la Chambre des Communes à Ottawa. Le 24 mai 1916, Mlle Pauline Lemoine monta à Blue-Sea pour s’y choisir un terrain afin d’y bâtir une maison de campagne pour elle-même d’abord, mais aussi pour y recevoir ses nombreux et distingués amis, dont la princesse Patricia, Lord et Lady Grey, le Duc de Connaught, etc. Après avoir opté pour le présent emplacement de La Bachellerais, elle y fit bâtir à peu de chose près, la maison que nous voyons aujourd’hui. A l’intérieur, les pièces sont encore ce qu’elles étaient alors. La devise des Lemoine était « Pl

CASTOR-BLANC

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Mémoir du père joseph-Étienne Guinard CASTOR-BLANC À Castor-Blanc, à huit milles au nord du Moulin des pères, (Aumond) sur l'ancien chemin qui menait à Baskatong, vivait une vingtaine de familles. Tous les trois mois, nous y donnions mission dans une petite chapelle misérable. Au fond, c'était une maison ordinaire.  Seule une croix de deux pieds montée sur le dessus de la façade indiquait sa qualité de lieu saint.  Malgré sa simplicité, son extérieur non lambrissé, sa construction en pièce sur pièce et son intérieur blanchi à la chaux. il faut reconnaître que nous avions là un  bâtiment proprement tenu par les femmes du petit village. Nous vendions les bancs.  Je me souviens d'un nommé Auguste Bélair, un vieux célibataire, qui avait acheté trois bancs pour lui seul, dans le but de faire monter les prix.  Un autre vieux, responsable d'une famille nombreuse, mais débrouillard et ingénieux comme dix. se querellent avec les pères supérieurs de Maniwaki. Il s'

Mission du père Joseph-Étienne Guinard

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Baskatong Plus au nord, on retrouvait un petit village à Baskatong. Avant la construction du barrage Mercier, le lac Baskatong avait quatre milles de longueur .  Chaque hiver la glace se crevassait dans le centre du lac d'où son appellation indienne de Baskatong qui signifie "crevasse" . Une centaine d'adultes résidaient en permanence à cet endroit. Il y avait des Français des Anglais et des Algonquins.  La rivière Baskatong ne gelait jamais plus que quatre ou cinq jours dans les moments les plus froids de l'année. C'était un endroit de prédilection pour les oies sauvage.  Un vieux pont de bois tout branlant enjambait la rivière.  Cette dernière allait se jeter dans la Gatineau.  Toutes les activités de Baskatong tournaient autour de la coupe du bois.  Deux compagnies s'y trouvait, la John Gilmore et la W.C Edwards.  À l'exception des Indiens, tous étaient bûcherons, mesureurs de bois, commis ou contremaître. Nous, les prête catholiques, nous nous

Le bassin de la Gatineau

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    Les inondations, sur le bassin de la Gatineau, sont des fait habituel.  La Gatineau est en effet une rivière longue, le plus important affluent du bassin de la rivière des Outaouais;  et son niveau d'eau a toujours varié énormément au fil des saisons, et au gré des cycles naturels... Lac Brûlé La construction, par la CIP, d'une série de barrages, entre 1925 et 1927 (de Grand-Remous à Low, Chelsea et Gatineau),  et l'aménagement de réservoirs immenses comme le Cabonga et le Baskatong, en plus de faciliter la drave et le transport du bois, ont permis, à partir de 1927, de contrer le phénomène des eaux hautes, qui marquait la crue des eaux à chaque printemps,  Depuis ce temps, le débit de la Gatineau et de la plupart de ses affluents devint plus régulier, et les crues printanières beaucoup moins importantes. Pourtant, depuis la fin de la construction des barrages, en 1927, trois grandes crues ont laissé leurs marques sur la région: celles de 1929, 1947 et 1974.

Six-Portages et la Petite-Visitation-du-Lac-Rond

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                Entre le village de Bouchette et le hameau de Val-Guertin, en remontant la rivière Gatineau vers Maniwaki, on trouvait encore deux embryons de villages.  Autour des installations des compagnies forestières des Hamilton, on retrouve des petits groupes de maisons construites en pièce de bois d'épinette.  D'abord la ferme des Six-Portage, dépôt principal de la compagnie George Hamilton & Sons Co.Ltd., de Québec, qui s'appelait ainsi, parce qu'elle était situé juste en aval des six portages qu'il restait à faire pour rejointe Maniwaki "le portage suivant était celui du Bonnet Rouge, puis venait celui du Corbeau et celui de Maniwaki".  Cette ferme était la fierté des agents à l'emploi de la Hamilton Brotbers "George et William". Elle existe toujours, et porte encore le nom de Ferme des Six, le mot portage ayant été escamoté.  John Cameron, qui laissa son nom au canton situé sur l'autre rive de la ferme, fut un des agents

Le train s'en vient...

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La construction de chemin de fer. au Québec, est synonyme de développement industriel et de politique de colonisation. En 1871, pour la première fois, des hommes d'affaires de Hull se réunissent pour amasser les capitaux nécessaires à la construction d'une ligne de chemin de fer reliant Hull à Maniwaki, et qui devait se poursuivre éventuellement jusqu'en Abitibi. Parmi eux, les forestiers Ezra Butler Eddy et Alonzo Wright font figure de pionniers du "Ottawa Gatineau Valley Railroad".  Alonzo Wright, un héritiers des entreprises Wright et député de la région au parlement fédéral, se fait pompeusement appeler le roi de la Gatineau...Il faudra pourtant seize ans de tergiversations pour que la construction de la voie ferrée à destination du nord de la Gatineau soit lancée. En 1887, commence la construction du premier tronçon, qui doit relier Hull à Wakefield à compter de 1891. L'année suivante, la construction s'accélère pour rejointe Low et Kazabazua.  U

De Strabane, Charles Logue

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 De l'Irlande, devenue prince de la Haute-Gatineau Charles Logue, est né en 1846 au nord de l'Irlande dans la commune de Strabane, aujourd'hui est une ville du Royaume-Uni situé en Irlande, dans le Comté de Tyrone. Au début des années 1850, l'Angleterre, l'Écosse et l'Irlande vivaient des moments difficiles, la peste et famine obligeait les familles à fuir leur pays respectif. Les parents John Logue et Hannah Devine et leurs enfants Ellen, Elizabeth (Lizzie) et Thomas sont resté à Strabane. Mais leurs jeunes fils James, Charles, Willie et Patrick auraient émigré au Canada. Il arriva sur la Gatineau en passant par Bytów. Il commença vraisemblablement à travailler dans les chantiers de la Gatineau, puis fut peut-être commis pour l'un ou l'autre des gros entrepreneurs forestiers avant de se lancer lui-même. Installé comme marchand général à la traverse de la Gatineau près de sa résidence. Outre son magasin de la traverse de la Gatineau, Charles

L'eau de la forêt

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«Bien avant l'arrivée des Européens en Nouvelle-France, les Amérindiens connaissent bien la cueillette de la sève d'érable et ils fabriquent même du sucre d'érable à des fins commerciales dès le début du XIX e  siècle» . C'est cependant au début du XVIII e  siècle que les habitants de la Nouvelle-France tirent parti du savoir-faire des Amérindiens.  À cette époque, un nombre important de sucriers exploitent des érablières situées sur les terres de la Couronne ou de la seigneurie ne leur appartenant pas. On construit alors une place de feu et un abri temporaire, parfois monté sur les «cordes de bois de chauffage», démolis à la fin de chaque saison de sucre. Si dans certaines régions l'érablière se trouve au bout des terres d'un cultivateur et lui permet de revenir à la maison quotidiennement, dans d'autres régions, une trop longue distance de la maison oblige le sucrier à s'établir plus adéquatement pour la durée complète du temps des sucres. On commen