Manitonga
C’est en 1845, dans son Histoire
du Canada, que l’historien François-Xavier Garneau attribue le
nom de « Laurentides » à la région, en raison de la chaîne de
montagnes qui la constitue et qui longe le fleuve Saint-Laurent.
Avant la colonisation, les Algonquins vivaient déjà dans la vallée
des Outaouais. Les Weskarinis, tribu nomade que les Français
appelèrent « Petite-Nation », contrôlaient l’actuel territoire
des Laurentides et de l’Outaouais, qu’ils sillonnaient au gré
des saisons, se dispersant en petits groupes pour chasser le gibier
durant l’hiver, puis se rejoignant près des rivières plus au sud
en été, pour la pêche et la cueillette.
À l’arrivée des Français, leur
positionnement stratégique leur conféra un rôle privilégié dans
la traite des fourrures, ce qui attisera les rivalités et leur
causera de lourdes pertes.
Les historiens croient que les Algonquins descendent des Laurentiens (ou Bouclériens), premier peuple ayant vécu dans cette région . Les Algonquins appelaient le mont Tremblant Manitonga Soutana, parce qu’ils croyaient qu’il était habité par le Grand Manitou, l’esprit qui faisait trembler la montagne lorsque quelqu’un en troublait la tranquillité.
Les historiens croient que les Algonquins descendent des Laurentiens (ou Bouclériens), premier peuple ayant vécu dans cette région . Les Algonquins appelaient le mont Tremblant Manitonga Soutana, parce qu’ils croyaient qu’il était habité par le Grand Manitou, l’esprit qui faisait trembler la montagne lorsque quelqu’un en troublait la tranquillité.
Vers la fin du XIXe siècle,
suite à la Conquête et à l’essor de l’industrie forestière,
le curé Antoine Labelle lance un vaste projet de colonisation des
Laurentides, afin de contenir l’emprise politique, économique et
religieuse des Anglais ainsi que l’exode massif des Canadiens
français vers les États-Unis.
Décidé à préserver la culture catholique francophone et à aider le peuple en leur fournissant du travail et des terres, c’est avec une rare détermination que Labelle ratisse la région pour y fixer l’emplacement des futurs villages.
Décidé à préserver la culture catholique francophone et à aider le peuple en leur fournissant du travail et des terres, c’est avec une rare détermination que Labelle ratisse la région pour y fixer l’emplacement des futurs villages.
Convaincu que le train est essentiel au
développement social, touristique et commercial, ce visionnaire en
dessine le tracé et se bat pour qu’un chemin de fer relie Montréal
et le Nord. Avant de mourir en 1891, le curé Labelle aura fondé 20
paroisses. La région des Laurentides, que le curé Labelle appelait
aussi la « Suisse du Canada », étend sa frange montagneuse à la
limite méridionale du Bouclier canadien.
D’abord investie aux seules fins de l’exploitation forestière, elle voit débarquer des hordes de bûcherons qui la pillent quasi sans merci. Puis l’entreprise de colonisation débute vers la fin du XIXe siècle, voyant apparaître les uns après les autres les villages dont avait rêvé le visionnaire curé Labelle.
Avec la construction d’une ligne de chemin de fer, qui ouvre le territoire et facilite les échanges, la région des Laurentides diversifie ses activités et développe rapidement une vocation touristique.
D’abord investie aux seules fins de l’exploitation forestière, elle voit débarquer des hordes de bûcherons qui la pillent quasi sans merci. Puis l’entreprise de colonisation débute vers la fin du XIXe siècle, voyant apparaître les uns après les autres les villages dont avait rêvé le visionnaire curé Labelle.
Avec la construction d’une ligne de chemin de fer, qui ouvre le territoire et facilite les échanges, la région des Laurentides diversifie ses activités et développe rapidement une vocation touristique.
Recherche:Daniel Cécire
Résumer l'histoire de l'Outaouais et des Laurentides avant l'arrivée des Eurocanadiens à la présence des Weskarinis, c'est "faire de la chain saw" dans l'histoire. Samuel de Champlain a été le premier à désigner et localiser les groupes autochtones. On peut effectivement croire que les Weskarinis remontaient la rivière Petite Nation jusqu'à Mont-Laurier, mais ça s'arrête là. En réalité, chaque rivière avait son propre groupe ou "nation". On peut par contre penser que les Matouwekarinis qui vivaient le long de la rivière Madawaska du côté de ce qui allait devenir l'Ontario étaient assez proches sinon parents avec les Weskarinis. Parlons aussi des Kichisipirinis, le peuple de la Grand Rivière, qui lui vivait sur l'île aux Allumettes dans la Pontiac, mais faisaient la pluie et le beau temps sur le commerce et le transport sur la future rivière des Outaouais (fort injustement nommée puisque ce peuple n'a pour ainsi dire jamais vécu ici). Il faut également parler de la nation Iroquet, incorrectement associée aux Iroquois en raison du nom, mais qui faisait définitivement partie de la nation Algonquine Anishinabeg. Iroquet (c'était le nom du chef) vivait le long de la rivière Petite Nation sub en Ontario. Mentionnons aussi les Kinounchepirinis qui vivaient en aval de l'île aux Allumettes, tout comme les Nibachis (c'est le nom de leur chef) qui vivaient sur le lac Muskrat (ce serait aujourd'hui le groupe de Pikwàkanagàn ou Golden Lake de son ancien nom. On pourrait aussi parler des Kotakoutouemis qui utilisaient la rivière Dumoine et qu'on associe au peuple de Kitcisakik aujourd'hui. On reconnait également aujourd'hui que les Nipissings seraient en fait des Algonquins. Aurions-nous oublié quelqu'un? Mais bien sûr. Souvenons-nous des écrits du Père Guinard et des autres missionnaires qui nous parlaient des "Têtes-de-boules" et des "Gens-de-Terre" (gens vivant à l'intérieur des terres. Ces deux groupes vivaient sur ce qui allait devenir le réservoir Baskatong. Forcés de quitter pour le barrage, ils se désignent aujourd'hui comme les Mitcikinabikongs, ou de manière plus connue comme le groupe du Lac Rapide. Par contre, il n'y a aucune information sur le groupe qui habitait sur la rivière Gatineau que les Algonquins désignaient comme la rivière aux milles rapides. Très difficile à naviguer, elle sera cependant le refuge des Algonquins survivants des épidémies de la guerre avec les Iroquois. Moins bons navigateurs sur ces eaux tumultueuses que les Algonquins, les Iroquois n'osaient s'y aventurer.
RépondreEffacerWow! Merci pour ces détails concernant notre histoire!
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