Les magasins généraux
Les magasins généraux
Rare sont ceux de plus de
quarante ans qui ont connu les magasins généraux de leur village.
Autrefois le lieu économique privilégié des communautés rurales,
le magasin général ne vit plus qu’à de très rares endroits au
Québec. Voyons pourquoi cette institution était si importante pour
nos ancêtres.
Dès le Régime anglais, les campagnes
québécoises se sont développées et avec elles les agglomérations
ou villages.
Bien que des marchands ambulants
sillonnaient les campagnes pour vendre des biens de première
nécessité (farine, outils, médicaments), on vit bientôt
apparaître des lieux fixes et permanents où les colons et résidents
de la communauté pouvaient s’approvisionner; le magasin
général! Celui-ci offrait une large panoplie de biens de
consommation afin de satisfaire aux besoins des clients :
vêtements de travail, alcool, sucre, clous, pelles, graines
pour les semences, draperies, journaux et des bonbons pour
les jeunes. On y trouvait vraiment de tout, même un ami comme le
disait la pub! En effet, le gérant du magasin général, s’il
voulait faire de la bonne « buisness », devait très
souvent faire crédit à ses clients et amis qui n’avaient pas un
sou en poche en s’installant. Ce qu’il n’avait pas, il le
commandait devenant ainsi un important intermédiaire économique
pour ses clients qui n’avaient ni le temps, ni les connaissances
pour commander eux-mêmes les items désirés. Certains passaient leur journée à flâner là juste pour faire leur langue sale. Les vieux du village s’y retrouvaient aussi pour boire un p’tit remontant ou un thé tout en jouant aux dames. Ainsi donc, le magasin général a joué un rôle social majeur dans les petites communautés en permettant aux gens de maintenir des liens entre eux.
Les magasins généraux ont gardé leur importance jusqu’au XXe siècle quand sont arrivés de meilleurs moyens de communications comme le téléphone et le train. Les commandes par catalogue ont aussi freiné les affaires de magasins généraux. Puis les commerces spécialisés (boutiques de vêtement, quincaillerie, épicier, pharmacien, bureau de poste) et les supermarchés ont fini d’achever leur influence. Les dépanneurs les ont remplacé au cœur des petits villages et dans les quartiers résidentiels.
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